Garden
Après avoir enculé la littérature au numéro précédent (par littérature entendre : ce qu'on nomme littérature moins la somme de tous les livres passés, présents et à venir), je suis resté à me dire qu'écrire les paroles d'une chanson était tout de même bien plus difficile que de pondre un de ces machins pleins de pages et d'encre qui encombrent les rayons des libraires à chaque rentrée scolaire. Ce qui est d'une rare mauvaise foi, puisque c'est tout de même beaucoup moins fatiguant, et j'ai beaucoup de respect pour le travail - surtout inutile. Néanmoins je tentais de poursuivre ma démonstration et puisque j'avais retrouvé The Fall après 10 ans d'infidéliltés, le plus judicieux était de prendre un des textes de M.E.S pour illustrer mon propos.
Très, très mauvaise pioche ...
L'écriture de M.E.S est au moins aussi idiosyncratique que sa musique et probablement plus. En bon français : on n'y comprend rien (et je me demande d'ailleurs bien ce que les anglophones peuvent y comprendre).
Mais je suis un bon petit soldat.
Et vous offre une traduction par-dessus-la-jambe de Garden (Perverted by Language, 1983). Je pense que ça doit pulluler de faux et contre-sens, mais comme personne ne connait l'original (en britton), ce n'est pas très grave ...
Le premier Dieu avait dans son jardin,
Venu du fond, genre chien-chien à sa mémère,
Ce qui se révéla être, après une pirouette,
Un verrat tripode au poil gris-noir.
Regarde un peu ce qui suinte de son stylo, façon purée
Jardin
Jardin
Ce type a été filmé à la télé, il y a au moins 5 ans,
Membre d'un de ces bataillons de danse de la nouvelle génération
Essaie plutôt le Country and Western
Vas-y, danse un peu.
Pas un repas de sauté depuis sa naissance
Pas une nuit blanche depuis le procès
Il avait un exemplaire de "Kingdom of Evil" sous une Histoire de l'Allemagne
Bien suffisant pour se dire désolé
Regarde un peu le bourbier qui suinte de son stylo
Jardin
Jardin
Un tout petit passage dans un énorme contrat, sodomisé sur présomption
Traitre et escroc au passé finalement révélé
[...]
Le second Dieu qui vivait dans les montagnes
Circulant sur des routes illuminées de bleu
avait oublié ce dont les autres essayaient toujours de s'emparer
Il connaissant la malignité du téléphone (x2)
Les cloches sonnèrent le dimanche quand il monta au ciel (x2)
Il est ici
Vraiment ici
Je l'ai vu
Je le jure
Au deuxième étage
Suffit de prendre l'ascenseur tout crado
Il est ici
Vraiment ici
Je l'ai vu
Je le jure
Un juif sur une moto (x8)
Il est ici
Je l'ai vu
Je le jure
Suffit de prendre l'ascenseur tout crado
Un juif sur une moto (x4)