Mes pharmacies
Oisiveté est mère de tous les vices. Vous le savez. Moi aussi. Mais je ne peux m'empêcher de céder à la tentation. Ainsi pour mon premier jour à (re)bosser à la maison, je n'ai rien branlé. Il faut dire aussi que je suis dans une phase de spécifications, donc faut que je laisse un peu mon cerveau à la dérive pour tout réassembler ensuite. Ca peut sembler une piètre excuse, mais c'est la vérité.
Quoi qu'il en soit, j'ai passé toute la soirée sur des pharmacies-on-line. Non pas pour me goinfrer de Viagra (qui a comme seul effet de me coller des migraines carabinées), mais dans le but moins avouable de dénicher des substances que la morale réprouve et dont la vente en France est sévèrement règlementée. Pas pour les acheter mais d'une certaine manière pour m'immerger de nouveau dans le temps béni de ma jeunesse, celui où j'étais beau et con à la fois.
Sachez que ce n'est pas de la tarte. Mais au bout de deux bonnes heures, j'ai fini par dégotter un site US de militants pour la libération des antalgiques et plus précisément des opiodes. Lequel renvoyait vers des sites comparatifs des différentes pharmacies-on-line. Inutile de vous apesantir sur les officines étazuniennes, y'a que du sain, du propre et du sur ordonnance. Et dans le cas contraire, je n'ai pas envie d'avoir la DEA sur le dos.
Reste en substance les sites Indiens (d'Inde) et Sud-Américains. En Inde, il est aisé de se procurer des barbituriques (Phénobarbital en l'occurence), ainsi que de nombreux opioides (Hydrocodone et compagnie, malheureusement en association). De toute façon, les opioides, je dois m'en tenir à l'écart et c'est bien dommage. Quelque part dans un petit pays au sud du Rio Grande, on peut non seulement commander la substance précitée, mais aussi des amphétamines (ou para-amphétamines, ce n'est pas très clair) et des opiacés plus musclés, voire du Subutex.
Dans les deux cas - voyez comme ça n'a pas l'air louche - le paiement se fait par transfert (typiquement Western Union). Chez les latinos, ça atteint des sommets, puisque le destinataire du transfert n'est jamais le même ; il faut d'abord envoyer un mail pour le connaitre. Et ils poussent même le service client jusqu'à des raffinements inégalés puisqu'en cas de confiscation du paquet par les douanes, ils remboursent, à condition qu'on leur faxe une photocopie des papiers fournis par les agences gouvernementales suite à la saisie (si j'ai bien compris).
Bon, j'ai bien fantasmé 5 minutes en m'imaginant écrire une version grunge de Guerre et Paix sous amphés/barbis, mais j'ai décidé d'être sage. Je suis trop vieux et trop proche de la sainteté pour me lancer dans ce genre de conneries ...