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Mémoires d'un apathique
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6 novembre 2007

Maistre et Cioran

Comme tout le monde, lorsque je veux défendre une cause indéfendable ou paradoxale, je préfère avoir l'aval d'une personnalité reconnue, en particulier d'une personnalité reconnue par les gens dont j'attaque les hallucinations.

Tout cela n'est pas très clair ? J'en conviens. Disons que je me réjouissais à l'avance de pouvoir monter en épingle les choix esthétiques (plus que) mièvres de bon nombre d'anarchistes de droite. Leur prédilection pour les aquarelles de vieilles filles, les paniers de fleurs séchées et les photographies de chatons sur les calendriers de la poste. Choix qu'on retrouve d'ailleurs chez les « romantiques noirs », ce qui m'aurait permis de redoutables amalgames dont j'ai le secret. Ainsi que des ricanements devant d'une part la prétention à dire un vrai - prétendument - occulté (darwinisme social, monopole du Mal, sordide de toute existence, etc) et d'autre part un côté nunuche mal assumé et au final refoulé (que P. Ory stigmatisait par exemple chez Celine).

Et je pensais commencer à divaguer à partir de quelques remarques de Cioran dans l'Essai sur la pensée réactionnaire (Fata Morgana, 1977), qui avait primitivement vu le jour comme préface à une anthologie de textes de Joseph de Maistre (tout un programme).
Je ne les ai pas trouvées. Elles ne sont pas dedans, mais probablement dans un autre ouvrage du dit Cioran, à moins que je n'ai tout inventé. Ce qui n'a rien d'impossible.
Ce sera donc pour une autre fois.

Ceci étant, l'opuscule de l'exilé Roumain n'est pas désagréable du tout. Point de vue pour une fois bienveillant - et donc original - sur l'oeuvre du penseur contre-révolutionnaire, il remet en selle l'auteur favori des lycéens attardés, voire très attardés lorsqu'ils arrivent au seuil de la cinquantaine. Bien sûr, Cioran  ne peut laisser ses marottes  au vestiaire, tout comme de Maistre le faisait, et on comprend dans ces conditions la sympathie de l'un pour l'autre, même si ces vaticinations sont un rien pénibles - et assurent sa popularité auprès de la population précitée. Mais la pertinence de ses remarques sur le fond de la pensée réactionnaire feraient bien d'en inspirer certains, trop prompts à se laisser fasciner par les rondomontades  des prophètes de malheur (et ici, prophète est pris - comme chez Cioran - dans son sens premier).

A relire Emil-Michel, on se remémore cette vérité essentielle : Le maître est autrement plus fin que les disciples.

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Commentaires
A
Bonjour ! <br /> <br /> Je ne trouve pas votre mail..:-)<br /> <br /> Je tiens un blog, Nectar du Net, lancé récemment, qui est une revue des belles plumes du net.<br /> <br /> Vous pouvez aller y faire un tour : http://www.nectardunet.com/<br /> <br /> Pourrais-je y insérer un extrait de votre blog dans les semaines à venir ? <br /> <br /> Comme les extraits de blogs choisis sont variés et de différents auteurs, cet emprunt reste ponctuel afin que ça tourne. De plus, le nom et lien du blog sont évidemment ajoutés.<br /> <br /> Je veux aider le lecteur à s'immerger dans toutes sortes d'univers et de visions du monde qui ressortent du net.<br /> <br /> <br /> Merci et bravo pour votre blog.<br /> <br /> aude<br /> <br /> Mail : Aude@nectardunet.com<br /> Blog : Http://www.nectardunet.com
P
Ahhhhhh (soulagement) ! Merci.
M
Super affaire : option chatons avec super-option : chatons qui jouent avec des pelotes de laines de toutes les couleurs.
P
Cioran, bonté divine !<br /> Vite un calendrier des postes (option chatons √).
Mémoires d'un apathique
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