Evènement de la rentrée
Allez, fini de rire ! La semaine prochaine, je bosse. Je veux dire, vraiment, avec des gens qui me paient, des horaires scandaleusement matinaux, et une mutuelle pour refaire mes lunettes.
Je vais donc me calmer ici, ce qui tombe assez bien parce que je commençais à m'essouffler.
D'autant que personne ne m'aime.
Il va d'ailleurs falloir que je m'achete un, et même deux costumes. Pas que je n'en ai pas. Trois dans la penderie. Mais, comment dire ... Les pantalons ont disparu ; ne restent que les vestes.
La vie n'est pourtant pas une pièce de Feydeau où l'on s'extrait des placards en catastrophe et caleçon. Normalement, on ne perd pas ses pantalons. On ne les oublie pas non plus chez quelqu'un comme un vulgaire parapluie ou une écharpe. Ils ne disparaissent pas dans les micro-vortex ménagers, en compagnie des chaussettes et des slips douteux. Autant que je sache, je n'ai pas été foutu à la porte en petite tenue par une maitresse furieuse. Je ne les ai pas donnés à un pauvre méritant.
Je reste perplexe.
Pour tout dire, un peu stupéfait, aussi.
Je suis allé signer le contrat avec un futal modéremment propre et repassé. Mais avec une jolie chemise de cadre à rayures et mes pompes italo-espagnoles. Pas rasé non plus. Mais, c'est l'hiver et le col épais de mon manteau m'irrite le cou. Alors le Mach III, pas tout le temps pour que mon épiderme sucré et délicat puisse se remettre.
Vous vous en foutez de tout cela ?
Continuez comme ça ...