Je ne me souviens de rien

11 octobre 2006

La populace™, grouillante et indifférente, je ne sais pas, mais moi oui.

Je fais parfois le ménage parmi mes mails, histoire de mettre à la poubelle les trucs qui permettent d'avoir une teube de 2.5m ou des émissions séminales capables de remplir une baignoire modèle Caligula. Ce faisant, je retrouve des correspondants dont j'avais complètement oublié l'existence. Pas que cela remonte à Bismarck, non. Mais ma mémoire est ce qu'elle est. Et de surcroit, je peux me dire que l'intimité avec la dite personne n'était pas ce qu'elle aurait peut-être due être.

Souvent je me fais des mèkisséceluila ? Des pseudos, voire des prénoms qui ne m'évoquent rien. Alors je fouille, je fouine, je creuse, j'explore, pour trouver le début du thread histoire de comprendre comment ce vague dialogue a bien pu advenir. Et ça se résoud en ahouidakor ! C'était donc lui/elle !

Arrivé à ce stade là, j'ai souvent un pincement au coeur en songeant que quelque chose est mort à un moment, un quelque chose qui avait débuté avec hésitation. Ce n'était pas des ami(e)s, bien sûr, ce qui rend ce décès plus facile à supporter. Tellement plus facile à supporter, d'ailleurs, qu'on ne s'est même pas rendu compte que quelque chose avait cessé.

Evidemment, je suis ensuite le thread du début pour déterminer qui a arreté. C'est l'autre n'est-ce pas, ce qui me conforterait dans l'idée - peu originale - que personne ne m'aime (et que le monde est bien cruel).
Même pas ...
Fifty versus fifty.
L'ennui d'un côté ou de l'autre a mis un terme à cette vague intimité. A moins qu'une rencontre en vrai (mais c'est rare) n'ait conduit à une déception. Pour être franc, je ne me souviens de rien.

Je ne me souviens de rien ...