Totems
Samedi ...
Petites foulées jusqu'à la Halle St Pierre. Au flan. Sans connaitre le programme.
Dans la salle du bas, théatralisant ce qui est exposé du fait de son
obscurité savamment percée de quelques spots, quelques oeuvres de
Jephan de Villiers.
Indéniablement, ça troue de le cul. Clichés mythologiques ramenés d'une contrée au bord du monde, d'humbles assemblages de bois, de pierre et de ficelle. Témoins multiples des murmures inaudibles de dessous les fourrés. Foules de petits personnages au regard fixe, ni accueillants, ni agressifs et encore moins neutres. En alternance avec de grands totems.
J'ai tourné dans la salle, avide de découvrir, de plus en plus vite, comme si la vitesse acquise pouvait me permettre de débusquer par quelque phénomène optique, un secret dissimulé. B'. suivait difficilement.
Le totem aux grosses pierres cerclées de ficelle était mon préféré. Tronc d'arbre, évidé, de deux mètres de haut, empli de caillasses régulières aux allures de noix géantes.
Il me le fallait. Ou l'un de ses cousins. A peine sorti, je m'enquis auprès de la responsable de l'expo. Ca se vendait ? Où ? Combien ?
Elle ne savait pas trop. Ca ne se vendait pas, selon elle. Pas les grosses
pièces. Mais je pouvais aller voir à la galerie Béatrice S. Dans le VIème arrondissement.
No problem, miss. Bus bondé (sans clim', on n'est pas des sauvages, hein). Descente Pont-Neuf. Et la dame de la galerie qui nous explique que Jephan ne laisse pas de pièce en dépôt. Faut attendre ses expos. La prochaine en Septembre.
De toute façon, les totems, il ne les vend pas. Rien à faire. C'est comme ça. Il faut aller les voir à la fondation. Charente ou Bruxelles. Comme on n'a pas de voiture, ce sera Bruxelles. En Thalys. Et il y a 3 lignes de bus qui desservent. Pour le 14 juillet, tiens ...