Nouvelles du front
Je me suis fait viré. Mais c'est un arrangement à l'amiable. Et j'ai vraiment mauvaise conscience.
Je ne fous rien, j'ai la tête pleine d'avoine, je ne pense plus, je n'ai rien à dire, je ne dis rien, ce n'est pas désagréable, et puis j'en ai un peu marre de jouer au mec super intelligent. Pour ce que ça sert ...
En plus j'ai chopé un virus aux longues canines. Avec au bout du compte une chiasse mémorable, bien pire que la turista de Tlaxcala. Mais l'Ercefuryl est déclassé et j'ai pu en acheter. Quand je pense qu'un pharmacien prétendait que des gens se défonçaient avec.
Sinon le foetus s'est avéré être une fille. J'hésite, comme prénom, entre Pamela, Petula, Cecilia et Rachida Dati.
Et je termine ce (over-)putain de rewriting. Qui semble avoir gavé tout aussi sévèrement M., laquelle m'a fourni un premier jet presque incompréhensible par moments. Je bosse en écoutant le live Swans are dead qui est proprement monstrueux. Aussi puissant que quand je les avais vus en live. En vrai live, je veux dire. Ca donne envie de jouer de la guitare FORT. Et d'avoir deux batteurs. J'ai d'ailleurs un peu du mal à savoir ce que et comment je rewrite avec ce boucan d'enfer. Assez étrangement, un des deux CD est très peu hardcore et s'apparente vaguement aux Virgin Prunes.
J'aimerais bien vous parler de cul, mais avec la bestiole qui a squatté mon duodenum, l'idée même de convulsions emboitées me révulse ou plutôt m'est aussi étrangère qu'un vendeur d'aspirateurs de Pluton. D'ailleurs la prochaine fois, si j'y arrive, ici même, un paquet de réflexions pleines de profondeur inspirées par IMDB.
Rec, c'est pas très bon. Mais méritoire. Donc je n'en dis pas du mal et ajoute que si on jouait un peu plus aux exercices de style dans ce pays, le cinéma autochtone me réduirait moins les cojones en purée (j'ai vu la bande-annonce du film d'exploitation sur mai 68 et j'ai été atterré. Comment peut-on laisser des acteurs jouer aussi mal - entre autres ?). Bref, c'est pas sa faute à Rec. Avec le cahier des charges, pas possible de faire mieux. Un film d'horreur hystérique en vision subjective frontale, c'est impossible à réaliser, ça ne peut pas être crédible. Pas en étant hystérique, c'est ce que les mecs de Blair Witch ont compris. On devrait le savoir depuis Cannibal Holocaust. Mais je salue le courage et la performance de Balaguero et Plaza. Et puis, c'est si bon, les films en espagnol. N'empêche que le seul moyen de le faire, le vrai/faux docu, serait d'utiliser des caméras de video-surveillance. Je l'ai déjà dit, c'est vrai, et n'ai pas toujours trouvé LE truc.