Under the big red sun
Pauvres débris humain qui subissez soit la cinacule parisienne, soit les orages dégueulasses et tout aussi franciliens. Moi, je suis a Montpellier, où, j'aime autant vous le dire, le soleil a une toute autre qualité, une autre finesse, il sent bon la mer, les pins parasols, les gros platanes paresseux et le calcaire surchauffé.
D'ailleurs, je reste à l'ombre, se faire cramer la couenne au soleil, c'est bon pour les touristes qui s'agglutinent à Palavas.
J'ai eu un choc, quand même.
En arrivant dans l'appart' (j'écris comme Angot, c'est cool : retour à la ligne après chaque phrase de 6 mots ; ça peut en faire des pages à ce rythme).
Que vois-je ?
Soudain !
Blood and guts !
Quatre boites.
A chaussures.
(Bon j'arrête, c'est promis).
4 boites à chaussures, toutes neuves, donc 4 paires de chaussures tout aussi craquantes et croustillantes. Parce que - faut que j'explique - normalement, B'., c'est pas le genre à acheter des chaussures. Ou alors parce qu'il faut traverser le Kalahari à pied. Et donc, 4 d'un coup, ça me stupéfie net. Elle vient de claquer son budget grolles pour les 10 années à venir. Et en plus, elle aime les chaussures confortables, genre Scholl, vous voyez les machins que les infirmières bielorusses sont obligées de porter lorsqu'elles sont accusées de crime contre-révolutionnaire. Pire, même des fois : ce que mettent les mémères abonnées à La Blanche Porte. Parce que dans le tas, il y a même des chaussures de fille, de jolies petites choses, à la fois inconfortables et pleines de lanières. A son retour, elle m'explique que c'était les soldes et qu'elle n'a plus rien à se mettre. Comme une fille quoi. Merdation ! On me l'a changé, pendant que j'avais le dos tourné. Je fouille bien un peu partout, à la recherche de coke ou d'exta, mais macache : elle est clean. Très bien ok, la féminité, même déviante, c'est trop fort pour un gros lourd comme moi, tout est normal, il suffit que je continue à respirer par le nez et tout ira bien.
A part ça, je me tape toujours la traduc pour notre belle jeunesse qui ferait mieux de faire une bonne guerre plutôt que de trouver que les japonaiseries c'est top-kawai et donc hyper kikoo trop cool.
Résumé des opérations : notre héros se fait tirer dessus, notre héros va aux putes, notre héros se fait traiter de pédé, notre héros apprend à taper dans les couilles des gens qui mangent salement. La vie quoi !
Evidemment, j'ai expliqué à M. (qui n'y est pour rien, la malheureuse, et qui a du beaucoup souffrir aussi) que c'est scandaleux des conneries pareilles à mettre en bon français.
Le saviez-vous ?
D'après M., qui est bien placée pour le savoir, les prénoms japonais qui se terminent par ko,en général, c'est des filles.