Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mémoires d'un apathique
Archives
12 décembre 2006

Hydrocodone

On croit toujours que chez les américains, c'est plus fort, plus rempli de trucs incroyables-inconnus-inouïs, plus loin, plus vite, plus on the edge. Chez Palahniuk, de sombres histoires d'arrêtés du travail prenant le soleil en se goinfrant de Vicodin, branleurs douteux que traquent des detectives à la solde des compagnies d'assurance. Camescope en poche. Parce que, forcement, un ex-mécano, censé souffrir le martyr des lombaires, qui de fait extrait le moteur de sa bagnole sans même l'aide d'un acolyte, ça fait tâche. Surtout fixé sur le support numérique et donné à voir à un quelconque représentant de la loi chargé de reconsidérer votre cas.
Certes, tout cela parait bien mystérieux, et le petit français se sent exclu de cette merveilleuse communauté où la fiction semble pouvoir se développer avec allégresse ; forcement avec toutes ces possibilités d'incroyable déjà dans la vie réelle. D'ailleurs, et pour commencer, c'est quoi le Vicodin ? Un coup de Google qui balance aussi sec sur Wikipedia (en anglais) ; et l'on sait tout. Un antalgique dont le principe actif est l'Hydrocodone. Généralement mélangé à du paracétamol ou de l'ibuprofène dans les préparations commerciales. Hydrocodone, qui, si j'ai bien compris, est un dérivé semi-synthétique de la codeïne ; un opiacé, si l'on veut résumer ; une sorte de morphine du  pauvre.

Ca remet l'histoire en perspective. C'est juste une histoire de gars et donzelles qui jouissent d'une COTOREP pas forcement méritée et qui se  gobergent à grands coups de néo-codion. Et un type vient vérifier qu'ils sont bien malades et pas en train d'arnaquer la communauté. Pas de quoi en faire un fromage. Wikipédia nous apprend d'ailleurs (merci Wikipedia) que la codéïne est en vente libre en France, pas tellement pour les maux de gorge, mais essentiellement comme béquille pour les junkies en manque. On est content de le savoir ; d'un autre côté, ce n'est pas le ministère de la santé qui va révéler à une heure de grande écoute le secret de Polichinelle.

Mais pas de problème, en France aussi, y'a donc de la matière à du roman sur le réel un peu cradingue, crapuleux et sur les marges, comme chez Palahniuk. Suffit de s'y mettre.

Sinon, je vais vous avouer un truc ; je triche. Je ne suis pas là. Je suis à Montpellier ; dans un studio au bord de la mer où l'internet est tricard. J'écris mes trucs à l'avance. Aussi quand je dis Vous savez quoi, un truc pas croyab' m'est arrivé, rien du tout n'est advenu ; en tout cas pas maintenant mais avant. Ca calme, hein ?

Publicité
Commentaires
Mémoires d'un apathique
Publicité
Publicité