Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mémoires d'un apathique
Archives
13 mars 2008

Au salon du papier

Ouverture du salon du Livre. Avec un grand 'L'. On écrit Foire aux jambons, mais Salon du Livre. Pourtant l'ambiance est la même, vacarme, flopées de nains en goguette dont on se demande ce qu'ils foutent là, fatigue, débauche de pulpe de bois imprimée. Et sans la cochonnaille, qui plus est.
Nombre assez impressionnant de minettes à gros seins qui bat en brèche l'image stéréotypée de la cultureuse anorexique. Toujours ça de pris.

Economie somptuaire, potlatch, dont on se doute, en comparant le nombre de gens qui lisent réellement des livres et la monstrueuse foule divagante, certes composée majoritairement de coursiers, de secrétaires, d'emballeurs de colis et de gratteurs de couilles en CDD, mais tout de même. Car à l'ouverture, point de grand public, non, je n'y serais pas allé, je fais partie des happy fews, j'avais reçu le petit carton où l'on m'expliquait que si je ne venais pas, tout le staff ad hoc du ministère se faisait seppuku au décapsuleur.

J'ai trouvé rapidement les coins où l'on fume en douce derrière le stand FR3, et les chiottes qui n'ont rien à envier à celles de Pekin, avec l'agressive odeur de pisse 5 ans d'âge et les cuvettes bouchées jusqu'à la grotte de Lascaux.

M. qui m'avait convaincu de venir - M. est adorable, japonaise et on ne peut rien lui refuser - était accompagné de D., qui, tel  un rat mort unijambiste, se faisait chier au moins autant que moi, et peut-être même plus, ce qui n'est pas un mince exploit. Et qui m'a demandé pourquoi tous ces gens venaient donc là. Parce que boire un ou deux verres (en plastique) de mauvais champagne trop astringent n'est pas, à mon sens, une motivation suffisante. Je lui ai parlé de gratification symbolique, un peu comme les prix (justement sous forme de livres) qu'on recevait à la fin de l'année en primaire. Pas convaincu, mais on avait plus important à faire que de la sociologie pour émission de télé : le métro était introuvable (dehors) et ça nous a demandé toute notre énergie.

Je ne vous raconterais pas comment, tout crado, comme d'habitude, des effluves de sperme encore collées à mon sexe [1], j'ai prétendu à une jolie trop maquillée, genre attachée de presse, que j'étais Bukoswki (pas mort et tout), et que, ma foi, oui, je parlais vachement bien le français, sans accent pour ne pas me vanter. N'insistez pas.

1 Je ne me lave jamais après l'amour, je trouve ça dégoutant.

Publicité
Commentaires
Mémoires d'un apathique
Publicité
Publicité