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Mémoires d'un apathique
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19 juin 2007

Natural preparation for real best ejaculation !

A force d'essayer d'écrire des synopsis ou des ébauches de, je me rends compte que ça vire de plus en plus à l'exercice purement formel. Du genre : prenez une formule mathématiques et tentez d'en tirer une histoire. Evidemment, j'ai comme excuse que, faute de budget, il faut bétonner le scénario. Et sur le fond, ce n'est pas faux : je préfèrerais, à tout prendre, ecrire un truc linéaire, avec plein de camions de pompiers qui s'encastrent les uns dans les autres avant de finir sur un cargo balte bourré de terroristes et d'ogives nucléaires. A la Michael Bay. Naan, je déconne. Mais faute de thunes, c'est soit l'exercice de style (genre Following), soit la 36257ème histoire de couple à problèmes qui se fait la gueule dans un 2 pièces-cuisine.

La vraie vérité, c'est que ça m'emmerde énormément, de mettre en scène des vrais gens à vraies vies  et leurs vraies galères et/ou soucis. Sans compter que je ne saurais pas comment faire, ne fut-ce que, étant totalement non-réceptif aux représentations du moment, je serais incapable de dévider les clichés sur ce qu'est la vraie vie des vrais gens qui fantasment une vraie vie qu'il ne connaissent pas. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. La vraie vie réelle des vrais gens, je ne la connais pas et en suis bien incapable, sans compter que je me doute (de plus en plus) qu'elle est au final chiante comme la pluie. Ce qui me renforce dans mon refus à la connaitre.
Je reste donc à l'extérieur, à observer. Ce qui est faux. Je n'observe rien du tout, et je le regrette, j'aurais dû prendre des notes, poser en douce un dictaphone quelque part.

Il y a une semaine, je suis allé à une fête. Sur le fond, j'ai horreur de ça, mais c'est thérapeutique, alors j'y suis allé. Mais il n'y avait rien à regretter, je me suis plutôt bien amusé. J'ai géré ma biture avec un remarquable sens de la mesure, ce qui fait que j'ai pu voir l'aube poindre, dans un état, certes second, mais tout à fait acceptable. J'anticipai les moments de tchatche obligatoire avec angoisse, mais c'est passé comme une lettre à la poste, je me faisais chier à étaler mes fadaises et à recevoir celles des autres, mais sans plus. Je n'étais pas vraiment là, plutôt en retrait, à écouter et surtout m'écouter parler, et à me dire ah oui c'est ça la vie en société. Un léger malaise, mais pas au point d'être incapable de discuter. Très très très bizarre comme sensation. L'impression d'être une machine de Turing perfectionnée.
L'ennui, l'ennui ... Serais-je capable de rendre ces dialogues authentiquement véritables ? Non. je ne sais pas. C'est forcé en ce qui me concerne, et je m'écarte quand je suis contraint de jouer le jeu. Je n'ai pas la capacité à jouer la vraie vie (surtout celle des autres). J'en connais les codes, approximativement. C'est bien ça le problème...

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Commentaires
E
Bah. Je crois que nous souffrons de la même maladie...
Mémoires d'un apathique
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