No sex at work
J’ai toujours pensé (et même quand j’étais petit) que la « libération de la femme » avait été un truc inventé par les mecs pour tringler encore plus. Toujours plus social-victims que leurs homologues masculins (et ça n’a pas beaucoup changé), elles ne pouvaient que jouer les garages à bites sous peine de passer pour de totales has-been. Evidemment, à l’époque, les dindes qui sévissaient dans Marie-Claire et dans Elle applaudissaient des deux mains et prenaient des vessies pour des projecteurs de DCA (ça n’a pas non plus beaucoup changé).
Plusieurs décennies se écoulées depuis et je ne peux que constater une certaine désillusion chez mes consoeurs, du moins chez celles qui ont un goût réel pour le sexe. A les entendre, ce n’est pas drôle tous les jours de se faire enfiler par de grosses brelles maladroites ou qui tiennent La bite pour les nuls dans une main pendant les préliminaires.
J’ai connu une jolie femme de 40 ans, avec 300 amants au compteur et qui n’en gardait aucun souvenir impérissable ; plutôt un sentiment de fatigue, de temps gaspillé et d’avoir bradé son corps et sa personne.
Les « femmes libérées » auraient-elles été victimes d’une forme de néo-phallocratie ? A mon avis, oui. D’autant que dans 80% des cas, passée la trentaine, elles se cherchent un mec. Le pire, c’est que ça commence souvent dès la vingtaine.
En plus, comme dans le cas de 68, il faut bien voir que la dite « libération » n’a touché qu’une fraction de la population (ceux et celles qui allaient devenir les ABOMINABLES bobos), et que de la même façon qu’une manifestation monstre s’était déroulée en soutien au général de Gaulle après les évènements, bon nombre de femmes en sont restées à une conception très 1930 des rapports hommes-femmes (tout en bénéficiant - fort heureusement – d’avancées réelles : droit à l’avortement, possibilité d’indépendance financière, etc).
Je vais prendre un exemple : au boulot, il y UNE fille. Une seule. C’est toujours comme ça en informatique. Pas vraiment jolie, mais avec un certain charme. Mal fagotée et dotée d’une mise en plis comme ma maman n’ose plus les faire, on sent bien que d’ici 10 ans, elle se sera transformé en mémère. D’autant que son but dans la vie est de se trouver un géniteur au plus vite et de rentrer dans le moule.
Je vais aussi vous étonner : je peux être charmant sous mes dehors de doberman atrabilaire et constipé. Mes yeux passent en position Cocker empathique et ma voix se fait plus douce. Et je peux compatir avec une certaine plausibilité aux malheurs de la demoiselle (ie : elle ne se trouve pas de mec).
- (Moi) Je suppose que tu veux quelqu’un de sérieux. Un mari. Quelqu’un avec qui tu auras des enfants ?
- (Elle, surprise) Evidemment !
- Pourquoi, évidemment ? Tu pourrais … euh …
- Je pourrais quoi ?
- Ben, je sais pas moi. Juste quelqu’un pour passer la nuit.
- ….
- (je sens que ça va se terminer là, d’autant qu’elle me regarde comme si je venais de poser mes roustons sur la table qui nous sépare).
- Ca m’intéresse pas ce genre de truc
- Ah bon … Mais je croyais que maintenant les femmes …
- C’est des trucs que se racontent les mecs, c’est tout
- (Calmons le jeu) D’accord, d’accord … On va juste faire une hypothèse. Imagine que tu rencontres un homme sur lequel tu flashes, mais qui ne veux pas ou ne peux se marier, pour une raison ou pour une autre. Tu fais quoi ?
- Rien, je fais rien. Pour qui tu me prends ?
- C’est juste une hypothèse. Ca m’intéresse de savoir. Tu fais rien, alors ? Même s’il est évident qu’il est attiré par toi ?
- Non, je pourrais pas (long silence) les rares fois où ça m’est arrivé j’ai eu l’impression d’avoir été trahie ou utilisée. Alors, c’est terminé.
(J’ai bien envisagé de lui demander si elle compensait par une forme de masturbation et laquelle, mais je me suis dit que ce serait pousser le bouchon un peu loin. Elle m’a regardé d’un air bizarre pendant quelques jours et puis tout est rentré dans l’ordre).