La louse
Ca fait plusieurs fois que je tombe sur cette sombre histoire selon laquelle il est hérétique d'écrire looser alors que la véritable orthographe est loser.
En tout état de cause, il faudrait même écrire louseur, la transposition d'un mot dans une autre langue devant se faire suivant les règles de prononciation de la langue cible avec le plus parfait mépris de l'orthographe originale, le respect des graphies étant une préoccupation d'académiciens confits dans leur pipi.
On a tendance à être un petit peu petite bite dans la France des XXème et XXIème siècles. Au XVIIème, on écrivait sans complexe boulingrin (parterre gazonné) pour bowling-green. Plus près de nous, on s'est mis à garer les voitures dans des parkings (en anglais, car parks), ce qui est une aberration puisqu'on emploie un gérondif pour un substantif. Certes, mais so what ? En Espagne quand j'étais petit, on mangeait des bistecs et, de nos jours au Mexique, des pay (prononcer paille pour l'anglais pie = tarte). D'ailleurs l'absence de complexes des hispanophones éclatait avec vigueur sur la pochette d'un vieil album des Stones où toutes les chansons étaient « sous-titrées » et où Paint it black devenait Pintalo negro.
Sans compter que parfois, au lieu du glissement orthographique, on bénéficie d'un glissement sémantique, puisqu'aux USA, un rendez-vous est un rendez-vous galant (dans les autres cas, c'est appointment).
Bref, les puristes ne méritent que notre plus vigoureux mandrin dans le cul et avec des gravillons, s'il vous plait.
Au fait, en mandarin, au revoir se dit paipai (bye bye). Ce sera le mot de la fin, particulièrement de circonstances ...