Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mémoires d'un apathique
Archives
13 août 2008

Les J.O

Perso, les J.O, je m'en branle, et mon gigantesque chibre, à force, englue les murs de mon petit appartement.
C'est du business, rien de plus, et le show must go on. Rien de plus, rien de moins. Le reste, c'est de l'hypocrisie pour journal de 20 heures.
Le CIO (ou son équivalent à l'époque) n'a rien trouvé à dire contre l'organisation des J.O  de 1936 à Berlin.  Déjà, à l'époque, des sous-hommes  déclaraient qu'on ne pouvait ignorer un des plus grands pays d'Europe et que le sport et la politique n'avaient rien à voir. Pendant ce temps, les nazis, mettaient la pédale douce sur la propagande antisémite, flanquaient par terre les panneaux représentant des juifs à gros nez et à mains crochues, et ornaient les barbelés des camps de concentrations de jolis massifs de fleurs.
Une fois le cirque terminé, les nazis reprirent leur boulot là où ils l'avaient laissé, massacrèrent 6 millions de juifs, à peu près autant de slaves et last but not least déclenchèrent une guerre mondiale avec 50 millions de morts au compteur. Comme quoi les J.O, c'est un message de paix et d'espoir.

On comprendra bien que le régime de Pékin, c'est de la gnognotte en comparaison de celui de Berlin en 1936, et qu'il n'y a aucune raison de boycotter les jeux de 2008 dans ces conditions. Le CIO aurait bien pu en organiser un à Phnom Pen en plein délire meurtrier des Khmers rouges, mais malheureusement la logistique n'aurait pas suivi.

A remarquer qu'en 1936, des jeux alternatifs avaient été organisés à Barcelone   pour contrer la honte des jeux de Berlin. Ils n'ont pu avoir lieu du fait du déclenchement de la guerre civile : une bonne partie des athlètes sont partis se battre sur le front d'Aragon du côté de la république.

Où sont les jeux alternatifs de ceux de Pékin ?

Pourquoi ceux qui sont en première ligne contre les jeux de Pékin sont RSF avec sa politique corporatiste (et le très douteux Robert Menard) et les joyeux manipulés de Free Tibet - qui pourraient tout aussi bien s'occuper d'autres coins du globe indument occupés (au hasard : le Timor).

Au final : le CIO's show must go on, le RSF's show must go on et le Free Tibet's show must go on.

Publicité
Commentaires
A
C'est vrai et l'occident est englué dans une torpeur molle, distillée par les médias et immédiatement consommée: aujourd'hui France Info nous a rebattu les oreilles avec le champion-chinois-qui-a-mal-à-sa-jambe-et-qui-abandonne-sur-la-piste... Qu'est ce qu'on s'en fout! C'est un non évenement!
Mémoires d'un apathique
Publicité
Publicité