Pause
Quand on veut attirer l'attention du public, le sortir de sa torpeur, quand l'affreux méchant tarde à assumer son rôle d'affreux méchant, quand le film commence à se trainer, que fait-on ?
Réponse : on montre une fille à poil, en général sous la douche. Quand le budget le permet, on se débrouille pour que les deux actrices disponibles se soumettent à la scène saphique souvent filmée comme un film d'entreprise plein de filtres à flou.
C'est donc ce que je fais.
Mais pour être tout en fait franc, je me suis toujours demandé : qu'en pensent les filles ? Pas les actrices, c'est une intéressante question, mais en première instance, elles sont payées pour cela, donc on botte en touche, pour le moment. Je parle là des spectatrices. Quelle impression ça leur fait quand, à l'écran, une paire de nichons apparait sans véritable nécessité scénaristique. Pour un mec, soyons honnêtes, c'est toujours reposant, bien que parfois agaçant quand c'est vraiment trop on-savait-plus-quoi-faire-alors-le-real-m'a-dit-de-montrer-mes-seins. Mais pour une femme, c'est perçu comment, le voyeurisme bouche-trou (oui, je sais...) ?
Je sais qu'il y a des femmes qui me lisent.
J'ai mes sources.
Je suis partout.
Alors, si elles pouvaient se manifester pour ce petit sondage express, je leur en serais reconnaissant.
A mon retour, je dépouillerai. Car, et c'est l'annonce de ce soir, je ne serai pas là de la semaine.
Je vais en Auvergne, pays vallonné, aux routes sinueuses, aux Salers rousses, aux forêts profondes où rodent, les nuits de pleine lune les terribles Vialattes, à moins qu'il ne s'agisse de l'Ankou.
A bientôt, donc.
Quand l'Auvergne s'éveillera (Collection A. Vialatte)