Et ça continue !
Suite des évènements dans le monde merveilleux du travail.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il y a en ce moment une grève de la RATP/SNCF. Les frustrés (ie : ceux qui ont raté leur vie professionnelle et leur vie privée) s'en donnent à coeur joie et conspuent les privilégiés (ie : ceux qui touchent un peu plus que le SMIC), se trompant de cible avec une connerie touchante si elle n'était pas aussi affligeante (ie : le directeur marketing qui touche 6 fois le SMIC n'est pas un privilégié. Les néo-rentiers n'en sont pas non plus).
Comme je n'ai pas de temps à perdre avec des récriminations futiles et hors de propos (et que sur le fond, je n'ai pas raté grand chose, et si c'est le cas, c'est de ma faute), j'ai donc pris mon vélo pour aller bosser.
C'est très chiant.
La Goutte d'or-Cité U, c'est en fait la traversée de Paris, à peu de chose près. Une petite heure dans un froid polaire avec des tas de gens qui font n'importe quoi sur leurs vélocipèdes sortis du placard dont ils n'ont évidemment pas l'habitude. D'ailleurs, Y. se serait explosé la gueule par terre après être descendu brutalement de sa selle contre sa volonté. Comme quoi, le vélo, c'est un truc d'hommes. De vrais.
Moi, en bon paranoiaque, je suis perpétuellement en hypervigilance, et les obstacles, je m'en gausse.
J'arrive systématiquement à bon port, non sans avoir traité ces connards d'automobilistes de connards de mes deux à voix si haute et si intelligible que les piétons se retournent pour voir à qui appartient cet organe vocal qui porte aussi loin dans le givre matinal.
Outre que je suis claqué (je ne suis pas un sportif, moi !), j'ai un mal de cul infernal. Deux heures de vélo par jour, ça écrase mes petites fesses de mec, dont peu rembourrées.
Ca me gave un peu de remettre ça dès lundi. Je pense que je vais essayer de convaincre mon employeur de me laisser bosser chez moi. Après tout, un portable, c'est fait pour être porté.
Sinon, j'ai fait jeudi une délicieuse daube provençale, comme quoi, même dans le trou à rat anémique qu'est ma cuisine, on peut la faire. Je me suis d'ailleurs aperçu que la cocotte-minute espagnole que j'avais achetée il y a longtemps est une sombre merde : le petit bitognot censé tourner et siffler en régime de croisière ne fait rien du tout. Total : je suis obligé de multiplier les temps de cuisson par 1,5.
A part ça, j'ai repris la traduction/rewriting. Je me suis d'ailleurs aperçu que M. (la japonaise) connait mieux sa grammaire française que moi (ie : ne pas utiliser le subjonctif après après que). Ce qui est un peu normal : ses cours remontent à bien moins longtemps que moi...