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Mémoires d'un apathique
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17 octobre 2007

Je cause dans le poste

Montpellier. Plein de minettes, de petits cons (copains des dites minettes) et de zonards. Visite chez S. que je croyais en train de crapahuter quelque part pour le compte de Medecins sans frontières.
Je fais mon numéro. A la plus grande joie de S. qui se plaint que ses ami(e)s, c'est pas vraiment ça, uniquement préocupé(e)s qu'ils/elles le sont par leurs gnômes et les problématiques afférentes. Je lui fais remarquer que ça va bientôt être mon tour et que je pourrais sous peu le gaver avec des histoires de couches et de petits pots Blédina.
En attendant, je joue les miradors de la pensée critique : moi, j'ai raison sur tout et nimporte quoi, contrôle absolu avec mes neurones turbocompressées. De la prolifération des armes nucléaires tactiques aux représentations de la plèbe à travers les âges en passant par les cénotaphes. Tu mets tes sous dans la fente et le juke-box du vrai et du juste envoie le bon EP.
C'est magique.
Ca va faire 20 ans que je tiens le rôle du démiurge omniscient. Sauf que si j'étais vraiment le démiurge, ma maitrise des ASSEDIC me permettrait d'envisager l'avenir avec un peu plus de sérenité. Et qu'à l'époque l'abus notoire de psychotropes tout aussi notoires me rendait parfois confus. Maintenant avec deux pintes de Bombardier qui gargouillent au niveau de l'abdomen, j'ai l'air d'un prof de Collège du France désireux de jouer les rebelz devant un parterre d'étudiantes subjuguées. Encore que je ne sois pas bien certain que ce soit le meilleur plan pour une visite enchantée dans le jardin des efflorescences mammaires.
S'ajoute ensuite un succulent AOC du coin qui fait vraiment plaisir et incite à ciseler les pectoraux de la vérité avec un soin tout particulier - et un certain j'men foutisme bon enfant.
Ce qui m'inquiète un peu : quand je m'échauffe, le volume de ma voix enfle graduellement jusqu'à atteindre les 120 décibels qui font que tout le monde dans le restaurant se retourne pour voir qui est le connard pénible qui pérore ainsi. Des fois, je fous une honte tenace à mon interlocuteur, lequel aimerait bien que son vis-à-vis se calme un peu et cesse de se prendre pour une des trompettes du jugement dernier.
En l'occurence, l'interlocuteur, ce soir, est lui aussi saturé d'éthanol, et par conséquent ravi de mon one-man-show.

Demain, j'aurais mal à la tête ...

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