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Mémoires d'un apathique
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15 juin 2007

Aventure cycliste

Plus soucieux de notre Mère Nature que moi, c'est difficilement concevable. C'est pas compliqué, je l'aimeu d'amoureu et j'évite de jeter mes papiers gras en son giron avec l'affection d'un fils bossu longtemps parti et revenu, comme Giorgio avec des cadeaux pleins les bras et une ceinture de contention.
J'ai donc un vélo.
Un vélo japonais, qui plus est.
Si, si, c'est marqué dessus.
Et quand je vais rue de Flandre, j'enfourche ma monture, parce que prendre les transports en commun pour une telle destination, c'est pas bien dans sa tête qu'il faut l'être pour envisager pareille option. Essayez de prendre le 60 à partir de 19h30, pour voir.
Et il est notoire qu'en été, la course cycliste est directement synchronisée avec un orage.
Donc j'arrive au resto, trempé comme une soupe, avec mes lunettes de soleil king-size (façon film de kung-fu des années 70) qui m'ont servi de pare-brise.
Je mange avec mes convives (miam, glop, burp) tout en m'égouttant discrêtement.
Puis, plein de barbaque et de hite dans le ventre je repars, tandis que mes amis agitent leurs mouchoirs.
Il fait nuit, et sur le retour, j'emprunte des rues sombres majoritairement à sens unique, car, tout ami de Maman Nature qu'on soit, on n'en est pas moins rebelle. Comme prudence est mère de sureté et que je tiens à être visible par ces connards d'automobilistes, je mets la dynamo. Le machin qui fait Grrrrrrrrr, qui fournit quelques lueurs anémiques, et qui oblige à pédaler deux fois plus fort.
La rue se termine en T : au loin je vois le phare de mon véhicule qui se reflète dans une vitrine.

reflet
Etrange reflet dans une non moins étrange vitrine

Mais est-ce bien moi qui bénéficie là-bas des lois d'airain de la reflexion ?
Vérifions :
- Hop je penche à gauche. Le reflet n'a pas l'air de bouger.

gauche
Et je penche à gauche !

- Hop je penche à droite. Macache in the vitrine.

droite
Et un coup à droite !

Il faut en avoir le coeur net ! Penchons-nous franchement !

Resultats des courses : je me vautre comme une merde entre deux bagnoles, quitte la selle et vais tranquillement gouter la fraicheur estivale d'un trottoir parisien humidifié depuis peu.


mal
Putain, je me suis fait MAAAAAAAL !


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Commentaires
M
C'est une image. les converses (mes godasses, donc) ont une semelle presque lisse ce qui rend le pilotage sur surface humide malaisée, a fortiori dans les escaliers.
P
Pneus lisses en descendant dans le métro ? Tu sais, le vélo pour descendre les escalier du tro-mé, c'est pas ce qu'on fait de mieux.<br /> <br /> Je compatis néanmoins à ton éclopage, bien qu'il commence à prendre des allures de Darwin Awards.
M
Les grands fauves devraient surtout éviter de faire les cons quand la chaussée est humide. D'ailleurs le grand fauve vient de se re-vautrer la gueule en descendant dans le métro pour les mêmes raisons (chaussée humide et pneus lisses).
P
Bobo ?<br /> C'est tout de même pas cette eau de lessive qu'est la bière coréenne qui a pu te faire ça ! À mon avis c'est la faute aux clips coréens de vingt-cinq minutes chacun. Les grands fauves ils s'en relèvent pas.
M
C'est ça la vie des grands fauves à Paris :)
Mémoires d'un apathique
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