Out again !
Je me suis fait lourdé. Une fois de plus. Faut dire que j'ai dit au boss qu'il était totalement incompétent et que j'en avais marre d'éponger la merde qu'il générait. Ce qui était vrai. Qu'il est incompétent. En 15 ans de taf (voire plus), je n'avais jamais vu ça. Et à force qu'on me répète qu'il faut reprendre confiance en soi et qu'il faut savoir dire non, j'ai désormais un peu tendance à envoyer chier pour un oui, pour un non. C'est le problème avec les maniaco-dépressifs comme moi : ils passent du je suis la plus merdeuse merde de tout l'univers connu à la mégalomanie la plus éhontée. Et forcemment, dans la seconde phase, la plus petite manifestation de médiocrité les horripile. Alors, quand cette médiocrité s'étale sous forme d'une nullité professionnelle confondante, les plombs pètent.
C'est d'ailleurs assez fascinant de constater à quel point les mauvais sont partout et que leur présence dans les plus hautes sphères n'est dûe qu'à leur capacité à taper dans le dos des executives comme s'ils avaient tringlé les mêmes filles ensemble à 15 ans ou à toujours savoir se libérer pour un petit golf. Quant à leurs éventuelles compétences pour le boulot qu'ils exercent ou sont censés exercer, elles n'existent que dans l'espace brumeux de leur CV.
Tout cela ne tient que par le respect de l'autorité, concept aberrant et dérisoire pour lequel ont voté les péteux fans de Sarkozy. Respect de l'autorité pour le respect de l'autorité elle-même, de la hierarchie pour la hiérarchie, notions minables juste bonnes pour les bidasses. Je n'ai jamais eu de respect pour la hiérarchie en elle-même, mais éventuellement pour les personnes qui l'incarnent. Si respect, il doit y avoir, ce doit être un respect pour les compétences et rien d'autre. Il est vrai aussi que les incompétents, électeurs de l'autre nain, ont tout intéret à se soumettre sans morfler sans quoi leurs subordonnés pourraient leur demander des comptes. A eux, les mauvais.
Bref, il va falloir que je mette désormais un peu d'eau dans mon vin, si je veux un jour voir arriver le jour de la retraite avec autre chose que mes yeux pour pleurer. Mais la vie est une aventure perpétuellement renouvelée (je suis vraiment trop positif ; je dois couver quelque chose)...