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Mémoires d'un apathique
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13 janvier 2007

Soyons courtois

Les soirs de grand desoeuvrement, j'écoute Radio-Courtoisie. La radio officielle du pays réel, des cathos intégristes, du FN, des FACHOS ! Ca fait un peu l'effet de regarder un mec se faire exploser la tête contre le trottoir, depuis chez moi, au deuxième et double vitrage. Non, c'est même pas vrai. Ca s'écoute en fait. C'est courtois. Point de connards en train de bramer Yo les kids, on va s'éclater ! ou Alors Sandrine comme ça, ton petit copain te regarde t'enfiler un topinambour dans l'anus ?

Ca vous explique que avant, c'était pas l'horreur que les crypto-bolchéviques ont raconté, y'avait des hiérarchies, les gens savaient où ils en étaient, le principe de subsidiarité, moins d'administration. En boucle. quelque soit le sujet ou l'invité : un économiste, un historien, un metteur en scène. Pas des pointures, mais d'un bon niveau. Bien au dessus du Service Public et sa mission (France-Inter pour ne pas la nommer), sans parler de la bouillie pour lobotomisés des stations commerciales. Mais c'est la boucle. Un suppo de Maurras tous les matins. Ca me rappelle les trotskystes. Pour rire, je m'étais abonné à un mensuel de la vraie et authentique IVème internationale. Ca jouait aux chaises musicales avec deux-trois concepts (inusables références au poinçonné de Mexico), et un vocabulaire de 300 mots pour tout arranger. Remarquez, les media centristes (de Charlie au Figaro), c'est la même chose sur le fond. On régurgite à l'infini. Et toujours le même boeuf strogonoff filandreux. Comme pendant le référendum où les ânes tiraient leur fierté d'aligner les clichés comme un vieux pervers ses chaudes pisses. Et surtout de savoir braire en coeur.

Bon, je ne vais pas non plus écouter Radio-Courtoisie pour faire mon interessant (prochain plan marketing pour les écrivaillons en mal de provoc ? ). J'écoute Gorecki sur mon lecteur CD. Et parfois, parfois, je glisse sur la pente de l'aberration. Mais je vous rassure, pas longtemps. Je suis contre les salauds de méchants, moi.

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