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Mémoires d'un apathique
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18 octobre 2006

Mozart was an austrian asshole

Un des ces 4, j'aimerais lire un blog, ou un livre, ou voir un film de quelqu'un qui n'aime pas Mozart. Ce serait une sorte de soulagement, les oreilles reposées, après l'aria des mainates. Quelqu'un qui a eu sa dose de cette muzak pour civilisation, et qui proteste, comme l'on ronchonne en entrant dans l'ascenseur et que la musique se déclenche. Dans un monde où Mozart est estampillé divin par des gens dont le goût n'est rien moins qu'assuré, ce serait une victoire.
Ou celui qui excècre l'Opéra. Vous savez, les grosses dames qui brâment des insanités sur scènes, accompagnées par des mélodies limitées mais tonitruantes.
Ou celui qui n'aime pas la littérature.
Ou celle qui ne confond pas peinture et figuratif.

Des agnostiques du culturel sociétal.

Les seul(e)s à posséder une vision neuve. Au moins troublante. Les seul(e)s à tirer du frais, du surprenant des petites cavernes à l'intérieur d'eux/elles mêmes. Les seul(e)s en fait à posséder ces réserves d'individualité, et qui ne le proclament pas avec force moulinets de bras contrairement à la horde des assujetis au Zeitgeist. Les seul(e)s a ne pas être agi(e)s par la rivalité mimétique. Les justes. Ceux/celles qui iraient au Paradis, si ce dernier existait.

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Commentaires
P
Aaaaaahhh... La Vajda... Le bonheur.<br /> <br /> Ou comment fluctuer constamment entre la parfaite imbitabilité et un sentimentalisme si glumeux que les Bisounours à côté, c'est du Black Metal. C'est tout de même costaud, même Angot (autre bonheur) ne fonde pas son art sur une telle dualité. <br /> <br /> Et ce qui est dommage c'est que le sujet de son bouquin méritait tellement mieux. S'attaquer à l'establishment médiatique c'est bien sympa, mais encore faut-il en avoir les moyens. Ce qui nous amène à ce constat cruel mais juste : ce n'est pas parce qu'un livre ou une œuvre quelconque se fait censurer qu'il est forcément intéressant.
M
ptipois > oui,oui, j'ai eu l'illumination cette nuit : "et après une connerie, le silence qui suit, c'est toujours une connerie ..." (Respect profond pour ces fortes paroles)
M
ptipois> C'est que je suis tombé sur le site d'une espèce de Sarah "moi, je sais les valeurs essentielles" Wajda, dont Mozart et ... Mhhh ... On devine pas ? Eh oui : Wagner.<br /> Le plus drole, c'est que j'ai reçu un mail de SJ parce que elle s'est fait censuré un livre ou je ne sais quoi mais je n'arrive plus à mettre la main dessus. Quelle dommage !
P
Bon alors si tu donnes le feu vert, comme ça, on y va :<br /> <br /> JE HAIS MOZART ET L'OPÉRA<br /> J'ÉXÈCRE LA LITTÉRATURE (mais pas les bons livres, je sais que tu comprendras)<br /> et<br /> J'ABOMINE LA POÉSIE<br /> Pour les deux derniers tu savais déjà, mais on n'avait pas encore eu l'occasion de s'entretenir des deux premiers, alors maintenant c'est clair.<br /> Et encore une fois, parce que ça fait du bien :<br /> JE HAIS MOZART<br /> La musique des gens qui ne comprennent pas la musique, de même que le bordeaux est toujours le choix des gens qui ne comprennent rien au vin.<br /> Quant à l'opéra, c'est un monument d'ennui, d'emphase et de boursouflure pénible, et ma description est encore trop gentille.<br /> <br /> "Après du Mozart, le silence qui suit est encore du Mozart". Et gna gna gna gna gna. Et mon coup de pied au cul, y a quoi après ? Le silence qui suit c'est encore mon pied au cul.
G
memapa »<br /> <br /> Considérons une société formée d'un grand nombre d'invididus. Si les caractéristiques de ces individus sont déterminées au terme d'un grand nombre de processus élémentaires aléatoires, ou bien (cela revient au même) si les caractéristiques de ces individus découlent déterministiquement d'un trop grand nombre de facteurs concomictants, alors ces caractéristiques épouseront dans leur distribution la forme d'une loi normale, ou loi gaussienne.<br /> <br /> C'est-à-dire qu'il y aura un nombre écrasant d'individus dans la médiocrité, la bosse de la gaussienne, et un nombre infime aux extrêmités (aux deux extrêmités si le facteur est unidimensionnel), les queues de la gaussienne.<br /> <br /> Ce théorème étant établi sans que soit fait référence au type de société étudié, il en résulte comme corollaire qu'il est vrai quel que soit le type de société étudié. Ce n'est pas dire que tous les types de société manifesteront cette gaussienne d'une manière aussi puérile ou déprimante que notre société consumériste; mais c'est dire qu'en tout cas, il y aura toujours une gaussienne.<br /> <br /> Un autre corollaire de ceci est que, puisque le fait gaussien ne dépend pas du type de société dans lequel on baigne, il est illusoire de voir disparaître la gaussienne en changeant de type de société.<br /> <br /> Pour les individus qui sont dans la bosse de la gaussienne, trouver des pairs est facile puisque immédiat. Pour ceux qui sont, rares, sur les bords, trouver des pairs est un exploit (une rareté).<br /> <br /> La vie dans ces conditions est difficile sur les bords, mais aussi longtemps qu'on espère que cet état de choses, nécessairement et mathématiquement déterminé, peut être modifié, on ne fait qu'ajouter à son calvaire, car on vit dans la mauvaise conscience d'un changement possible qui n'est qu'illusion.<br /> <br /> Aussi un individu d'exception doit-il s'accomoder de l'existence écrasante de la médiocrité et se résigner à cet état de fait : ainsi peut-il gagner ce qu'on appellera « une paix certaine ».
Mémoires d'un apathique
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