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Mémoires d'un apathique
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18 octobre 2006

Sens de la vie et sous-titres

Le chômage, c'est un moment assez particulier dans la vie. Quand je m'étais fait virer, je paniquais et me démenais comme un hamster dans sa cage pour trouver du taf au plus vite. Maintenant que je suis parti de mon plein gré, je trouve parfaitement légitime de souffler un peu au bout de 20 ans de bons et loyaux services. De toute façon, j'attends que les assedics daignent me payer avant de chercher à reprendre ma vie de mouton grassement rémunéré.

Et donc j'ai le temps de me livrer à de surprenantes activités, notoirement inutiles et grosses consommatrices de temps. Par exemple, j'ai fait le sous-titrage de La 317ème section. En anglais, le sous-titrage. On se demandera pourquoi je me suis échiné à sous-titrer dans une langue que je maitrise assez moyennement un film produit dans mon idiome natal. Je me le demande aussi.
Et constatation des plus banales, le thème, c'est quand même 'achement plus difficile que la version. J'ai raconté ici comment j'avais fait la traduction du Manifeste de l'Unabomber. Traduction assez moyenne, mais à tout prendre meilleure (mais moins fidèle) que l'autre qui est disponible sur Wikipedia. Dans le sens Rosbif/Grenouille, c'est plutôt aisé.
Mais je me suis aperçu avec honte que le Frankaoui/Ricain, c'était une toute autre paire de manches. Petit nègre, voilà ce que ça donnait au final. Tant qu'il s'agissait de rendre les supplétifs cambodgiens, ça tombait plutôt bien. Mais pour le reste ... Mamma mia !

Et pour en revenir au chômage, finalement, je suis assez fier de moi. Depuis des années, j'avais pris soin de ne pas me mettre de crédits sur le dos (et pas de gniards dans les pattes non plus), dans l'attente de l'occasion qui me ferait bénéficier de cette presque complète immunité vis à vis de l'absence de revenus. Cette occasion, ce fut le film, et cette sorte d'ascèse (qui m'a bien peu couté, soyons honnête) a été justifiée. Justification de toute une vie. C'est un peu prétentieux, mais c'est ainsi. Ce faisant, j'ai donné un sens à ma vie, stricto sensu. Et j'ai eu raison. J'ai empli le vide consumériste annoncé qu'on me promettait à 20 ans.

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