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Mémoires d'un apathique
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14 octobre 2006

OA

Y. me dit : tu vois la musique du film, la musique générale, ce serait un peu comme celle de Sonic Youth dans Demonlover. Non, je vois pas. Ben regarde le film. OK, je l'ai (un peu plus tard, quoi). Attends, tu veux me faire regarder un film de Olivier Assayas ? Tu déconnes ? C'est vrai que le film est nul, mais le musique est super. Tu veux dire qu'il va falloir que je regarde tout le film pour avoir une idée de la musique que tu veux ? Ben j'ai pas la BO. Ah ... D'accord ....

Comment vous dire ... Le film est risible de bout en bout. D'ailleurs, c'est produit par M6. C'est un peu comme du Besson, aussi con sur le fond, mais pas assumé du tout, avec même une sorte de prétention diffuse qui voudrait que ce qui est présenté à l'écran soit super intelligent.

Je vais essayer de vous faire un topo :

  • D'abord Assayas fantasme comme un fou sur le monde de la finance, sur le monde de l'entreprise. On ricane.
  • Ensuite Assayas découvre internet
  • Et puis les mangas adultes, sur le marché français depuis au moins 10 ans
  • Et puis, il fantasme le Japon comme tous les gens qui en ont entendu causer : que du cyber-truc avec des japonaises chaudasses dans des boites over-trop-flash de la mort. Comment vous dire : les gens ne travaillent pas au Japon ; ils ne prennent pas le métro, ne regardent pas la télé ou autres basses activités réservées aux occidentaux. Non, Assayas, qui a une vision neuve sur le Japon, ramène un scoop : tous les japonais font la teuf au milieu de stromboscopes avec des perruques fluos sur la tête. Du jamais vu ; on n'a jamais été si éloigné du cliché.
  • Et puis Assayas qui n'arrête pas de découvrir le monde, tombe en arrêt devant un truc pas racoleur pour un sou et jamais traité : le snuff-movie.

Ensuite, c'est de plus en plus con, l'intrigue est tellement noeud que j'ai eu beaucoup de mal à essayer de faire l'effort de suivre, ce qui fait que je ne savais plus bien qui était qui et pourquoi que, si bien que j'ai laché l'affaire lors d'une apothéose : un dialogue goût tempura entre l'espionne et le chauve pas rasé que je me rappelle jamais de son nom. Je crois que depuis Sous le sable, je n'avais jamais entendu pire. J'ai même cru que c'était une parodie, que c'était pour rire, quoi, mais ça ne collait pas trop avec le reste du film.

Sinon, oui, la musique de Sonic Youth est pas mal ...

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Commentaires
M
Ne pas accabler Nanarland. La tache est immense et ils ont toujours plusieurs longueurs de retard sur l'actualité. <br /> <br /> Ne pas non plus confondre un nanar (qui est drole) comme Gomez et Tavares et un navet (qui est chiant, voire prétentieux) comme les productions Assayas.<br /> <br /> Assayas, je savais que c'était mauvais. Un sixième sens. Il suffit de lire les résumés de ses films et de voir quelques bandes annonces. Bon, là, j'ai eu confirmation. J'ai le même feeling para-normal avec Arcady.<br /> <br /> Gomez et Tavares, c'est plutot une bonne surprise : je m'attendais à une bouse -> c'est un nanard. <br /> <br /> Plus que le cable, le pay-per-view (de free par exemple) est une mine de tres tres mauvais films, certains droles, d'autres pas. Ce qui est surprenant, c'est qu'il y a aussi d'excellents films, malheureusement souvent en VF.
P
Découvrir "Gomez et Tavares" et presque en même temps Assayas, ça dénote de sacrées lacunes en cinéma français contemporain de merde. C'est pourtant pas inutile à connaître. Et on fait toujours des découvertes d'ailleurs. Par exemple hier soir, j'ai vu sur le câble "Mariage mixte" d'Arcady, et j'ai appris quelque chose : Arcady, c'est pas mauvais, c'est irrémédiablement nul à chier, stupide et offensif.<br /> Les nanars, c'est pas seulement ce qu'il est chic et branché de considérer comme nanar. Les miracles nanariens ont lieu tous les jours (voir "Blueberry" de Jan Kounen par exemple). À ce titre, le site "Nanarland" ne couvre qu'une partie très réduite du phénomène.
E
Intime expérience sensorielle.
Mémoires d'un apathique
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