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Mémoires d'un apathique
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13 octobre 2006

Misogynie uber alles !

Souvent je m'ennuie. Je suis même un champion de l'ennui. J'ai toujours eu la vague idée que la vie était un extraordinaire terrain de jeux. Potentiellement du moins. Je ne fais pas partie des gens qui se rendent en masse au temple de la Routine pour leurs dévotions. Dans un monde soumis à la Routine, je m'ennuie, donc.

Et comme je m'ennuie, je me promène souvent sur les blogs. De femmes. De jeunes filles même. Par voyeurisme. Et dans un souci sociologique. Devinez laquelle de ces deux phrases est une excuse bidon.

Et je m'y emmerde sec. C'est pour cela d'ailleurs que j'évite d'y rester trop longtemps. Alors je finis par regarder des films avec plein de craignos monsters inside.

Et pourquoi m'y emmerde-je sec ?

Ben parce que ces jeunes filles - dont la peau a certainement cette saveur un peu sure de l'immaturité - ne savent raconter que deux choses :

  • Leur boulot
  • Les problèmes avec leur jules et plus grave, la difficulté à en trouver un.

C'est passionnant .... C'est vrai que je ne suis pas obligé de les lire, non plus. Mais c'est fascinant. De voir toutes ses donzelles pleurer après l'âme-soeur, une âme-soeur sérieuse, hein, pas un coup d'une nuit, comme si elles débarquaient impromptument du XIXème siècle. Parce que cette âme-soeur sérieuse, c'est avec elle qu'on va vivre et faire des chiards. Quelle ambition démesurée quand on a entre 18 et 25 ans !

Et si on lit entre les lignes on se rend compte avec tristesse qu'elles sont maqués ou s'appretent à l'être avec des tocards finis, de bons maris, des types aussi surprenants qu'un défilé militaire un 14 juillet, aussi magiques qu'un bol de ricoré.

Certes, certes, elles ont sacrifié à l'air du temps et sont capables de disserter sur leurs sodomies, mais sur le fond, l'attrait du petit foyer étriqué pour les 50 ans à venir est irresistible. Nous sommes en 2006, dois-je le rappeler. On pourrait s'attendre à du conjugal alternatif, à autre chose que ce que préchaient les moralistes du temps de monsieur Thiers.

Outre que ça donne des blogs chiants à lire (mais on y reviendra), on ne peut qu'être effrayé devant une telle regression. Trop souvent, à mon sens, la fondation d'un foyer avec gniards à la clef est un symptome d'impuissance quand on n'est pas capable de faire autre chose de sa vie. Je ne dis pas que ce soit toujours le cas. Mais souvent. Quand je pense que des femmes (et des hommes) se sont battu(e)s pour que cette vision du couple-mausolée soit mise en pièces, je ne peux qu'être des plus déprimés.

Il faut dire que nos donzelles ne font pas de politique. Ou alors au niveau de le mal, c'est pas bien. Et pourtant ... Comme disait l'autre, « la révolution, c'est dans le couple qu'il faut la commencer ».

L'autre truc qui me fascine, c'est qu'il y ait un lectorat pour ce genre de blogs. Parce que, comme je l'ai dit, c'est chiant comme la pluie. Bien sur, on pourrait se dire qu'il s'agit de gens dans la même situation, d'autres donzelles. Mais ça n'explique rien : ce n'est pas parce que j'ai un PC que je vais sur les blogs de nerds.

En fait, il semble qu'il y ait toute une couche de la population (ultra-majoritaire n'en doutons pas) qui adore qu'on lui raconte  ce qu'elle sait et pratique déjà. Ca la rassure. Dans ses choix entre autre ou plutôt dans son absence de choix. La télé est un bon exemple de truc qui n'inquiète pas les foules en les représentant à l'écran avec leurs aspirations en sous-sol. Idem avec le cinéma français qui permet aux spectateurs de se regarder à la fois le nombril sur l'écran et leur nombril en se disant que, dieu merci, ils sont comme tout le monde.

C'est beau la jeunesse : déjà vieux, déjà en train de se demander où l'on placera le sapin dans le F4 quand les gosses seront là.

En résumé : l'âge d'or n'est pas pour demain ....


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Commentaires
E
Déprimant.
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