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Mémoires d'un apathique
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15 septembre 2006

Le surréalisme me gave

Hier, avec B'., on est allé voir Avida. Parce qu'on avait bien aimé le précédent, Aaltra. Et que j'aime bien Benoit Delepine que je voyais à une époque hanter les soirées Bis de la cinémathèque avec un air perpétuellement malheureux. Le plus drôle, si je puis dire, c'est qu'on est allé le voir sur les Champs, parce que les autres salles étaient vraiment trop nazes. Le cinéma du drugstore passe assez souvent des films un peu bizarres, plutôt décalés vis à vis de la fonction première des Champs qui est d'être un parc à beaufs.
Bref, on était 4 dans la salle. Ce qui nous a permis d'enlever nos chaussures et de grogner de bonheur parce qu'on s'était farci le trajet à pied depuis Barbès en prenant le chemin des écoliers.
Pour être honnête, j'étais un peu inquiet : j'avais vu qu'il y avait Arrabal parmi les acteurs. Et j'avais raison d'être inquiet. Je me suis fait lourdement chier la bite pendant la projection. J'avais l'impression de regarder un film surréaliste des années 30. Ne manquaient plus que les plans fixes sur des horloges ou une vache dans une baignoire. Et je me suis aperçu que le surréalisme - dans sa version iconographique du moins - me gave au delà du possible. Trucs et tics. Vieux machins d'agit prop. Desnos et Queneau en leur temps ne s'y sont d'ailleurs pas trompés.
Pour être honnête, il y a quand même quelques plans drôles (je pense à la discussion entre le sourd-muet et le propriétaire du zoo). Le reste est mortellement sérieux. D'ailleurs, pour bien enfoncer le clou, à la toute fin, on a une reproduction de Dali. Que je m'explique : est reconstitué à l'écran un tableau de Dali, puis, 2-3 minutes plus tard, plan fixe sur le tableau lui-même, histoire qu'il n'y ait pas maldonne. le problème, c'est que j'exècre Dali, pape de la phase industrielle du surréalisme.
Une des curiosité du film tient à ses acteurs : on rencontre un tas de gens plus ou moins connus, dont Chabrol (arghh !) et Vuillemin.

Bref, je suis sorti du film, grognon et affamé (alors qu'ils passent leur temps à bouffer dans le film). B'., elle, avait bien aimé. Je l'aurais embrassée. Je l'ai d'ailleurs embrassée, mais pour une toute autre raison.

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