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Mémoires d'un apathique
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17 juin 2006

Machins en vrac

Je sue sang et haut (ha ha !) pour (ré)écrire ce putain de scénario. C'est un message, monsieur Y., oui, un message. J'aimerais bien que quelqu'un verse des larmes sur mon sort. Ou qu'on engage une call-girl qui me téléphonera et me sussurera dans l'oreille « Oh, you're so great, M. President, pou pou pi dou ». Faudra faire passer ça en note de frais.

Le vrai problème (outre de trouver une fin), est de décider si on montre des filles à poil et combien. Normalement c'est la prod qui décide de ça et trouve le moyen d'injecter dans le film des séances sous la douche totalement improbables, voire des interludes saphiques absolument hors de propos (par exemple le nullissime, mais au final très drôle Promenons-nous dans les bois avec la serpillère animée du ciné frankaoui, j'ai nommé Clotilde Courau). L'ennui, c'est que nous sommes en définitive les producteurs, donc la décision nous appartient. Ainsi qu'aux actrices. Comme ce sont des connaissances de Y., je lui laisse le soin de se dépatouiller avec elles.

Le dernier billet de Y. m'a donné une idée : On pourrait faire un teaser façon film d'auteur du pays du camembert, c'est à dire des plans séquences en appart' d'un couple qui ne COMMUNIQUE PAS (il semble que la fonction première du couple ne soit pas de produire des enfants et futurs décébrés devant M6, mais de ne pas communiquer). Le budget est ridicule et il faudrait une journée de tournage tout au plus. Pas d'éclairage, pas de dialogues pré-écrits, on jouera sur l'ironie et le décalage d'un vérisme subverti. On pourra ainsi toucher du blé du CNC et peut-être se voir cités dans Libé avec des phrases amphigouriques, obscures, et in fine en très mauvais français par des pigistes qui redoublent leur DEUG en Lettres Modernes. A y réfléchir donc. Ou on pourrait s'en servir comme making-off, histoire de montrer qu'on peut être terriblement ironiques, donc malins et bankables.

A part ça, j'ai vu l'affiche du dernier Vandamme sur le mur d'un vidéo-club. Il est « le dernier espoir d'un peuple en quête de liberté ». Ou quelque chose comme ça. Le peuple en question semble composé d'une douzaine de figurants motivés comme des employés d'un centre d'appel et qui portent de sémillantes tenues, censées représenter des résistants d'Europe de l'est tels que se les imagine un costumier ricain contraint de bosser en Bulgarie pour des raisons budgétaires.

A part ça, je suis fatigué, mais c'est récurrent.

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Commentaires
M
Certes, certes, mais j'aimerais bien sortir de la cave où on m'a enfermé pour finir le scénar. Et on a pas réglé le problème de filles à poil, crucial d'après notre producteur executif (celui de "l'Albanais")
Y
...mais on a dû choisir entre call-girls et sandwichs pour l'équipe de forçats qui fera le film, et des forçats qui mangent pas, ça finit par bouffer les call-girls. Pas de call-girls donc.<br /> <br /> Sinon, pour le marketing, on pourrait mettre sur l'affiche un grand bandeau "par le producteur de 'Pseudonyme : l'Albanais'". Ce serait exact, et si tu voyais le DVD tu voudrais t'arracher les yeux avec des pinces à escargots.
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